Journal d’un philosophe 2020-2022

L’auteur, enseignant émérite de philosophie, relate les aspects de son propre parcours qui lui ont paru significatifs de la façon d’être lui-même au milieu des autres en ce début de 21e siècle. Cet ouvrage se veut une invitation à partager avec le lecteur une manière de voir le monde et l’homme dans une perspective d’ouverture à l’expérience et au verdict des faits. Chaque semaine des années 2020, 2021 et 2022 constitue une halte méditative sur un chemin de pensée allant dans le sens d’une philosophie qui comporte la loi de son propre dépassement pour être en prise sur le réel.

Publié en 2023 aux Editions L'Harmattan, 278 pages

 

Remise en question des croyances monothéistes - Croire autrement

Le retour du religieux ne signifie pas forcément plus de justice, de clémence et de miséricorde dans le monde. Alerté par les violences commises au nom d’Allah, l’auteur questionne le fait qu’il existe trois monothéismes revendiquant chacun pour soi la révélation pleine et entière du seul vrai Dieu, à l’exclusion de tout autre. Citant la Torah, la Bible et le Coran, il montre que la violence est inhérente au monothéisme, qu’elle se manifeste lorsque les circonstances s’y prêtent. Il préconise une lecture critique et herméneutique des Écritures, qui les considère comme une voie et non plus comme la seule vraie hors de laquelle il n’y a point de salut.

Publié en 2019 aux Editions Edilivre, 206 pages

 

Migrants, incarner les valeurs humaines. Mondialiser l'hospitalité

Que pensez-vous de cet afflux de migrants, me demande-t-on quelquefois d'un air inquiet. Mes interlocuteurs ont peur de tous ces étrangers qui viennent frapper à la porte de leur pays. Ils défendent leur droit d'être chez eux, de distinguer entre les vrais et les faux migrants. Ils ne veulent pas se laisser envahir. Comment répliquer à ces vues simplistes, répandues et entretenues par l'idéologie dominante des États-Unis, du Canada, des Pays de l'Union européenne, de la Suisse... ?

La première partie décrit le phénomène actuel des migrations dans le monde. Cette présentation est accompagnée de remarques sur les droits humains trop souvent bafoués.

La deuxième partie médite sur la profondeur éthique de l'altérité de l'autre, sur la responsabilité originaire à son égard. Le migrant nous appelle à incarner nos valeurs, celles de la responsabilité envers l'autre, qui l'accueille et l'aide en fonction de ses besoins. L'hospitalité devient la notion-clé de l'attitude envers les migrants. Elle nous fait prendre conscience que nous sommes tous des hôtes de passage. Elle revêt une valeur universelle qui, aujourd'hui, signifie qu'il faut humaniser la mondialisation en mondialisant l'hospitalité. Nos replis identitaires s'écroulent, selon que nous souscrivons à la dynamique de la mondialisation de l'hospitalité. Les personnes retrouvent leur valeur intrinsèque et incommensurable dont les prive la culture de marché.

La troisième partie clôt le livre par le droit de chacune et de chacun de pouvoir circuler librement sur toute la planète et donc par une critique du droit de fermer les frontières, qui ne sauraient l'être que dans des conditions exceptionnelles très précises : seulement lorsqu'il existe de sérieuses probabilités que l'ordre public soit mis en danger.

Publié en 2017 aux Editions Chronique Sociale, 111 pages

 

L'individualisme source de danger et d'espoir. Essai d'éthique sociale

Généralement, l'individualisme est vu sous un angle péjoratif, comme s'il se réduisait à l'inquiétante propagation du « chacun pour soi », centré sur ses seuls intérêts. Cette attitude n'a cure ni de la réalité d'autrui ni de celle de la nature. Mais l'individualisme ne s'y ramène pas.

Ce livre ne se limite pas à la critique du « chacun pour soi ». Il s'efforce de rendre visibles les ferments d'espoir de la posture individualiste engagée dans un ordre social qui, de nos jours, subit une mue en profondeur, notamment par la juste revendication des femmes à l'égalité en droit et en dignité avec les hommes, moralement tenus de se libérer du viel héritage patriarcal.

Publié en 2015 par les Editions L'Harmattan, 164 pages.

 

Ferdinand Gonseth. Une manière suisse de philosopher

Précédé d'un avant-propos qui en indique le dessein, ce livre se divise en deux parties. La première donne une vue d'ensemble de la vie et de l’œuvre de Ferdinand Gonseth, inséparables l'une de l'autre. Elle se termine par un texte de Gaston Bachelard en hommage à Ferdinand Gonseth. La seconde partie se compose de quatre articles qui présentent les traits essentiels du rationalisme appliqué de Gaston Bachelard, du pragmatisme de C.S. Peirce et William James, du rationalisme critique de Karl Popper et de la phénoménologie de Husserl. Chaque fois, il s'agit de faire ressortir le propre de la philosophie de Ferdinand Gonseth. Car, et telle est la raison qui a motivé ces articles, les vues gonséthiennes ne sont que trop souvent diluées en l'une ou l'autre de ces quatre philosophies. L'intérêt de ce livre consiste à nous éveiller à une pensée très originale, peu connue, qui se démarque en liant, comme nulle autre, son sort à celui de la recherche scientifique, non pour la suivre servilement, mais pour l'accompagner de part en part. Ce qui se manifeste alors, c'est un humanisme à la hauteur des enjeux de notre époque.

Publié en 2014 par les Editions Muse, 111 pages.

 

Penser sans dogmes

Cet essai, préfacé par Luce Péclard, décrit le cheminement d'un écrivain méditatif, critique envers les croyances religieuses, auxquelles il oppose le discernement d'une sagesse sans dogmes, libre et responsable, repoussant d'instinct les vérités dites éternelles.

Publié en 2009 par les Editions du Madrier, 154 pages, Fr. 25.-, frais postaux compris.

 

La philosophie naturelle de François Bonsack

François Bonsack (1926-2006) présente une vision du monde et de l’homme fondée sur un examen critique des résultats et des méthodes des sciences naturelles. Rien n’y est avancé qui ne soit justifié selon les exigences rigoureuses de l’esprit scientifique. Des réponses pertinentes sont données à des questions philosophiques traditionnelles en ne recourant qu’au seul cadre des sciences physico-mathématiques.

Publié en 2008 par les Editions du Madrier, 215 pages, Fr. 30.-

 

Une idée de l’art et de l’homme

Essai philosophique sur l’activité artistique, ce livre en analyse les phases et la structure ; il s’efforce de déterminer la spécificité des divers beaux-arts, tous finalisés par l’oeuvre à faire et qui a valeur en elle-même, à la différence des ouvrages artisanaux et des productions techniques, ordonnés à l’utile.
Ne devant jamais être traité comme un moyen, mais toujours comme ayant sa fin en lui-même, l’homme serait-il appelé, par ses exigences morales les plus hautes, à se faire être à l’instar d’une œuvre d’art, selon un projet créateur, né de son imagination inspirée ?
Le but profond de ce livre n’est pas seulement de débattre de cette question, mais de se donner les moyens de la trancher par la négative et d’ouvrir l’horizon « sui generis » de la finalité humaine dans la relation à l’être d’autrui.

Publié en 2007 par les Editions du Madrier, 160 pages, Fr. 25.-

 

Les niveaux du fait. Une sagesse concrète

Si c’est au niveau physico-mathématique que le fait résiste de manière exemplaire à la variabilité subjective et intersubjective, il offre cette résistance, bien qu’à un degré moindre, dans les domaines de la morale, de l’art, du sacré et de la foi, pouvant donc y exercer son rôle d’arbitrage légitime.
Le propos de ce livre s’applique à le montrer.

Publié en 2006 par les Editions du Madrier, 145 pages, Fr. 25.-

 

Les ambitions légitimes de la philosophie. Le critère de l’idoine

Ce livre montre le lien originel entre la philosophie et la recherche scientifique.Il en tire les conséquences pour le statut légitime de la philosophie, appelée à s’expliquer avec le monde d’aujourd’hui.

Publié en 2005 par les Editions du Madrier, 103 pages, Fr. 25.-

 

Le verdict du fait. Une promesse de liberté

Fruit d’un dialogue noué avec les représentants des disciplines scientifiques, cet ouvrage épistémologique examine le verdict du fait, le même pour chacun.
Penser par soi-même est la racine de la liberté responsable.

Publié en 2004 par les Editions du Madrier, 99 pages, Fr. 25.-

 

La lanterne de Diogène. Une morale ouverte

Irréductible à une liste de préceptes à suivre, sous peine de faute et de châtiment, la morale en appelle aux vertus, à des forces intérieures qu’il faut cultiver. Les vertus disposent au sentiment de la responsabilité envers soi-même et autrui. Par elles, nous accédons à la moralité, c’est-à-dire à l’obligation de contester le bien au nom du mieux, d’ouvrir la morale aux problèmes concrets de la société.

Publié en 2002 par les Editions du Madrier, 207 pages, Fr. 25.-

 

Halte sur des chemins de campagne. Une approche de Heidegger

Ne ressentons-nous pas la perte des valeurs traditionnelles : disparition du sens, absence d’unité et de vérité ?
S’expliquant avec l’histoire de la métaphysique, de Platon à Nietzsche, Heidegger (1899-1976) nous achemine vers une source cachée : le rien d’étant ou l’être même. Or, pour le métaphysicien, l’être comme tel exclut le « rien ».
La tentative de penser le néant plutôt que l’être lui paraît pure absurdité. Il lui est impossible de voir dans le rien d’étant la question de l’être même. Il se condamne de la sorte et de la manière la plus inattendue au nihilisme. L’être devient volonté de puissance. Maîtrise de la nature et planification de la société sont les nouveaux mots d’ordre.

Publié en 1995 par les Editions de l’Aire, 253 pages, Fr. 30.-

 

Pour un nouvel esprit philosophique d’après l’œuvre de Ferdinand Gonseth

Née du « vent » de la crise des fondements en mathématiques et en physique, la pensée de Gonseth (1890-1975) relève que les notions fondamentales d’espace, d’objet, de temps, de cause, de réalité, de vérité…ne sont pas des évidences définitives.
Si des faits nouveaux les remettent en question, les connaissances dûment éprouvées gardent néanmoins leur validité dans les conditions de précision où elles ont été établies.
Le terme d’idonéisme a été choisi par Gonseth pour caractériser sa philosophie : la vérité comme pleine adéquation n’est pas à notre portée. En revanche, nous pouvons accéder à une vérité valable dans un horizon donné.

Publié en 1994 par les Editions de l’Aire, 283 pages, Fr. 30.-